

Les 12 et 19 juin prochain les citoyennes et les citoyens auront à se prononcer lors d’élections qui permettront de choisir la majorité législative qui aura à construire l’avenir de notre pays pour les cinq prochaines années.
S’il a fallu éviter de porter l’extrême droite à l’Elysée, il s’agit désormais de ne pas donner un blanc-seing au président Macron compte-tenu du bilan de son quinquennat écoulé.
L’enjeu est également à mes yeux de ne pas donner trop de députés à une NUPES phagocytée par une LFI arrogante qui essentialise les gens et casse la République.
Lors des présidentielles, JL Mélenchon a joué sur le « vote utile » et « la gauche au second tour ». Il se voit déjà adoubé 1er ministre (une tradition n’est pas une obligation légale!) alors qu’il restera comme le 1er politique à avoir fait advenir le vote communautariste.
Contrairement à ce qu’elle voudrait nous faire croire la NUPES n’est pas l’alpha et l’omega de l’opposition. Si cet accord tient au-delà du second tour, elle ne sera jamais qu’un groupe d’opposition parmi d’autres. Or tout député ne se réclamant pas du macronisme ou de ses alliés sera de fait une composante de l’opposition qui siègera à l’Assemblée.
Lundi 30 mai dernier, dans la très belle salle San-Subra, mon suppléant Lucas Duval (PRG) et moi-même (MRC) avons donc présenté notre candidature sur la 4ème circonscription de Toulouse, au titre de la Nouvelle Gauche Républicaine, aux côtés des représentants de la Fédération de la Gauche Républicaine.
Nous avons défendu une 3ème voie politique : une voie responsable, qui s’adresse aux électeurs attachés aux valeurs républicaines, laïques, féministes.
J’ai grandi à Montbéliard, terre ouvrière où la dignité passe par le travail mais dont le bassin d’emploi est souffre de désindustrialisation.
Mes 7 frères et moi avons été élevés par notre mère qui cumulait plusieurs emplois pour subvenir à nos besoins, alors que notre père nous avait abandonnés.
Je sais ce que je dois à l’école de la République et à ses professeurs.
Femme de convictions, passionnée, écrivaine, assesseure au Tribunal pour enfants, je suis souvent ironique et parfois véhémente face à l’injustice et au mensonge – mais jamais gratuitement, contrairement à ce que mes adversaires politiques de LFI aiment à faire croire dès que je les mets face à leurs incohérences.
Enseignante, je vis de mon métier et non des causes que je défends.
Je suis attachée à ce territoire où je réside et enseigne l’histoire-géographie depuis de longues années.
Face au capitalisme carnassier représenté par l’ex député lobbyiste M Nogal parti en cours de mandat, et face à la NUPES-LFI qui surfe sur le clientélisme communautariste, je représente la gauche qui aime la France.
La gauche qui croit en l’émancipation individuelle et collective.
La gauche qui a fait ses preuves au département et à la région.
Là où LFI voit de la violence sociale, je salue bien volontiers l’exemple de la courageuse fermeture du collège ghetto ethnique et social Badiou de la Reynerie par le Conseil départemental sous la houlette de son président Georges MERIC.
Les élèves ont été répartis et accompagnés, dans des classes allégées.
Ils ont ainsi pu obtenir les mêmes résultats que les autres élèves.
La mixité sociale fonctionne si elle est contrôlée et fine (70% csp+ / 30%).
Si je ne peux officiellement pas me prévaloir du soutien de la présidente de Région Carole DELGA – soutien réservé aux candidats PS injustement évincés au profit de candidats NUPES imposés au mépris de toute logique de terrain – nous nous accordons sur le fait que je m’inscris pleinement dans sa ligne et que nous avons la même volonté politique de faire vivre les valeurs républicaines et de construire un rassemblement dans cette perspective.
J’affirme mon engagement pour une République sociale, laïque et féministe : non seulement on ne touche pas à ses murs porteurs mais il s’agit de les consolider.
Je défendrai toujours les services publics car ils sont le bien de tous ceux qui n’en ont pas.
Je défends au quotidien une école publique à laquelle on doit redonner les moyens budgétaires et humains de fabriquer des citoyens capables de se forger une opinion, fruit d’une réflexion et non de slogans consuméristes.
Je défends un féminisme universaliste car je constate que le principe d’intersectionnalité est instrumentalisé par les communautaristes racialistes, et fonctionne comme un cédez-le-passage au détriment des femmes.
Je plaide pour une écologie transversale qui bénéficie à tous et surtout aux classes populaires et moyennes.
Je me battrai sur les questions du logement, prochaine bombe sociale.
Après 5 ans de rouleau compresseur macroniste et une législature de députés godillots, ne permettons pas à LFI et Mélenchon d’éructer en toute hégémonie :
Ni casse sociale de Macron ni casse républicaine de Mélenchon !
Dès le 12 juin votez pour vos convictions !
Permettez-moi de conclure ainsi : Notre état nation permet à chacun de faire des choix, d’arbitrer et de raisonner en termes d’intérêt général. Si le métier de citoyen est difficile, il s’agit de toujours placer l’Éthique avant l’étiquette.